J’ai rencontré Marie et Lionel Limiñana de The Limiñanas avant leur concert au 106 de Rouen le 25 mai 2018. Avant de démarrer, je précise au couple que je suis plus à l’aise dans le pit à faire des photos de scène qu’en interview. Marie me dit gentiment : « tu ne peux pas être plus stressé que moi en interview, ça va aller ». Sympas et simples The Limiñanas, le succès ne leur est pas monté à la tête, loin de là, et c’est ce qui va transpirer de tout ce long entretien.
Je vous avais croisés à l’Aéronef à Lille début mars. Aujourd’hui au 106, presque 3 mois plus tard et un paquet de dates dans les jambes, vous en pensez quoi de cette tournée ? Qu’en retirez-vous ? Pas trop crevés ?
Lionel – The Limiñanas : ça se passe super bien ! On a fait des choses différentes. On a tourné à la fois dans le circuit « classique » des salles en France où on a eu la surprise de passer de la config « club » initialement prévue à des espaces plus grands. C’était pas du tout prévu, et même si on aime jouer dans les bars et les clubs car c’est de là où on vient, c’était une agréable surprise de voir de plus en plus de monde. Après, au milieu de tout ça, on a fait un détour d’une semaine par le Royaume Uni où on a joué pour la première fois. On avait déjà joué à Londres ou Liverpool mais c’était des one shot. Là on a fait quelques villes dont une date à Glasgow en Ecosse, et là on a joué dans des tout petits endroits, comme ceux dans lesquels on jouait y a quelques années, et c’était vraiment super bien, on a joué dans des caves à Manchester etc. Il a fallu réapprendre à faire le son sur scène parce que tu t’habitues vite à des conditions comme celles d’aujourd’hui, avec de la place, des super plateaux, des retours mortels etc. Donc il a fallu réapprendre à jouer comme à l’époque où on jouait dans les bars. Et puis ce qui était chouette c’était de rencontrer les Anglais, ça c’est super bien passé et c’était hyper touchant.
Mais là vous vous apprêtez à faire l’exact contraire de ça, vous venez d’annoncer votre participation à une vingtaine de festivals cet été un peu partout en Europe. Je n’ai pas souvenir de The Limiñanas comme étant un groupe de festival. Vous appréhendez comment ces grandes scènes devant des dizaines de milliers de personnes ? Vous allez changer quelque chose ?
Marie – The Limiñanas : ah mais j’avais pas du tout pensé à ça ! J’avais pas visualisé le truc. Ca y est je stresse ! (rires)
Lionel : C’est vrai on n’a pas l’habitude. On a déjà fait quelques festivals l’année dernière. Moi j’y allais à reculons parce que j’étais persuadé de détester ça. En fait évidemment il faut essayer avant de raconter des conneries. Et on a eu une paire de dates sur des festivals où on s’est fait avoir parce que tu as tellement de place sur scène que tu t’étales et tu t’aperçois que t’arrives pas à jouer. Et à partir du moment où on a appliqué les mêmes règles que ce soir, en gros jouer proches les uns des autres, sans rien changer dans la manière d’appréhender la scène – et nous très sincèrement on jouait à 15h, donc y avait du monde mais pas comme le soir, c’était déjà impressionnant – on a commencé à prendre du plaisir à le faire et on a commencé à ressentir le même genre d’émotion qu’en club ou en salle. Donc cette année j’y vais un peu plus serein, on va jouer comme d’hab et y aura pas de pyrotechnie, sauf bien sûr si on croise un spécialiste d’ici-là…
Sur scène vous faites pas mal de reprises. Comment on décide d’intégrer une reprise à sa setlist ?
Lionel : à un moment donné on a commencé à avoir des rappels. On a tourné avec Pascal Comelade qui est un copain à nous, et depuis des années il reprend les Lords of The New Church, du coup on jouait « Russian Roulette » par exemple et on a continué à la jouer quand la tournée avec Pascal s’est arrêtée. On adore une chanson des Them qui s’appelle « Gloria » qu’on avait répétée pour rigoler, un soir on l’a tentée et les réactions des gens étaient mortelles donc on l’a intégrée au set. Ca marche comme ça au feeling la plupart du temps, on pioche dans des titres qu’on adore et surtout qu’on est capables de jouer. Parce que techniquement, on a un niveau qui vole pas haut, je suis incapable de sortir d’une grille de 4 accords.
Marie : et puis on s’est rendu compte que les gens étaient contents d’entendre ces reprises, ça leur rappelle plein de trucs, du coup on a continué à les jouer
Lionel : et puis c’est un peu lié à l’histoire de Shadow People, qui parle pas mal d’un bout de notre adolescence et celle de nos potes dans les années 80 et c’était rigolo de faire des reprises de titres qu’on écoutait à cette époque-là, y avait une logique. Et c’est le cas de « Russian Roulette », de « Gloria », ou de « Angels and Devils » de Echo & The Bunnymen que j’adorais à l’époque.
Du coup, je sais pas si on a le temps d’écouter de la musique en tournée, mais il y a un titre récent qui vous branche autant que ce que vous écoutiez à l’époque et que vous aimeriez reprendre ou tout simplement recommander ?
Lionel : ce serait pas forcément pour reprendre, mais en ce moment on adore les Sleaford Mods. Dans les choses qui tournent en ce moment, je vous conseille à tous d’aller voir JC Satan en tournée, c’est de mieux en mieux et c’est vraiment mortel. On croise aussi des gens sur la route. Hier on a joué avec King Khan, c’était terrible !
Marie : il y a The Mystery Lights aussi !
Lionel : oui ! On a joué avec eux l’été dernier en Sicile et on va rejouer avec eux l’été prochain, c’est un groupe psyché américain qui est incroyable. Donc il se passe toujours des trucs intéressants en musique bien sûr !
Dans les conditions photo pour vos concerts, il est écrit : « on vous rappelle que The Limiñanas ce sont les deux du milieu ». Ce qui m’amène à la question suivante : comment se passe la cohabitation quand on passe de 2 à la maison à quoi ? 8 sur scène ?
Lionel : en ce moment on est 7 sur scène, 9 sur la route. Si tu veux les disques sont bricolés à deux pour 80% des chansons. Et après on invite des gens à intervenir dessus, soit avec un instrument soit au chant suivant les gens qu’on croise ou l’inspiration du moment ou les besoins de la chanson. Et on a toujours bricolé ça comme ça, sans jamais se soucier de ce que ça pouvait donner sur scène, puisque la scène c’est vraiment un truc différent. Par contre, une fois que tu as ton disque, il faut bien le jouer…
Marie : et à deux on peut pas tout faire ! (rires)
Lionel : ouais, là tu t’aperçois qu’il y a 60 pistes sur ton disque, 6 pistes de ukulélé, du thérémine et des tas de trucs comme ça. (ndlr: comme un fait exprès, Ivan Telefunken, homme-orchestre qui joue de plein d’instruments sur scène avec le groupe, fait son entrée dans la pièce à ce moment-là et est invité par Marie à s’asseoir avec nous). Donc en gros à ce moment-là tu as deux solutions : soit tu travailles avec un Mac ou une pédale de sample et tu joues à deux, mais nous on trouvait ça hyper ennuyeux. Ou alors tu veux jouer live et ça nécessite un gros gros boulot d’arrangements parce que c’est injouable tel que c’est proposé sur disque la plupart du temps.
Marie : et puis ça nous intéressait pas de jouer les disques exactement comme ça
Lionel : donc y a eu des tas de gens qui sont passés dans le groupe depuis 2010. Ivan par exemple est arrivé quand on a commencé à travailler avec Pascal Comelade en tournée et il est resté. Et à force de tourner, de jouer, on a appris à se partager les « tâches » et chacun a trouvé sa place. Tu verras qu’il y a des instrumentaux où Ivan fait des solos qu’il se partage avec Alban, qui est un autre soliste, et ce qui est cool dans le groupe c’est qu’il y a pas de problème d’égo, donc c’est pas parce que tu vas avoir 5 membres capables de faire un solo qu’il va y avoir une espèce de baston pour se placer. On a réussi à choper un équilibre et à proposer une version des disques sur scène, ce qui est quand même plus intéressant que de jouer un disque à la note.
Sinon pour revenir à la mention photo, c’est tout simplement que comme tous les deux on chante pas, on s’est retrouvé des tas de fois avec des photos de Nika (ndlr: Nika Leeftlang, chanteuse, choriste et musicienne sur scène avec le groupe) ou d’autres personnes avec marqué « Marie » sous la photo. Et c'était cool ni pour Nika ni pour Marie. Donc on a juste précisé ça dans les conditions.
Et par contre vous faites un truc qui est devenu assez rare : vous laissez les photographes shooter tout le concert. A une époque où des rockstars donnent des coups de pied dans les appareils photo, ou bien où des groupes français comme Indochine font scandale en imposant le contrôle des photos par la prod dès la fin des 3 premiers titres, ça mérite d’être signalé. Pourtant vous n’avez pas forcément l’air d’être hyper à l’aise devant un objectif. C’est quoi votre relation aux photographes aujourd’hui ?
Lionel : nous, on adore la photo ! Mais que ce soit en séance photo, ou bien cette année on a été invités plusieurs fois à la télé, c’est des situations où on est hyper mal à l’aise. Enfin ça va mieux, on se soigne !
Marie : c’est dur pour nous de se voir et de s’entendre ! (rires)
Lionel : cette année Marie a beaucoup insisté pour qu’on rencontre Richard Bellia. Et en fait ça c’est fait par hasard quand on a rencontré Anton Newcombe, Anton était pote avec Richard, et du coup on est devenu potes. Mais Marie était très admirative de son boulot bien avant qu’il fasse la pochette de l’album pour nous. On a aussi beaucoup bossé à Perpignan avec un photographe qui s’appelle Thierry Grillet et qui est un vieux copain. Donc on adore la photo et on remercie les gens comme toi de s’intéresser à nous.
Sur le dernier album, il y a pas mal de participations d’autres artistes (Bertrand Belin, Emmanuelle Seigner, Peter Hook etc), ce n’est pas un peu frustrant de ne pas les avoir avec vous tous les soirs ?
Lionel : on a eu pratiquement tout le monde sur scène, mais pas Peter Hook. Anton Newcombe, il déboule quand ça lui chante, il envoie un mail pour dire « là je peux venir » et il vient. Emmanuelle on la voit souvent. En Angleterre elle est venue jouer avec nous à Londres, elle est venue à Paris aussi, elle va venir en Suisse. C’est un peu quand on peut. On n’a juste pas réussi à avoir tout le monde en même temps, c’est un peu compliqué. Il nous manque vraiment que Peter Hook.
Marie : il devait venir, on a failli l’avoir !
Lionel : après l’album est plein d’invités mais l’idée c’était pas de faire plein de featurings prestigieux. On a toujours bossé en invitant des gens. Avant c’était notre voisine ou quelqu’un qu’on rencontrait au boulot, qui avait une chouette voix. Comme Francesca qui chante sur « Votre côté yéyé m’emmerde », c’est juste qu’on bossait ensemble à la Fnac, et qu’elle avait un accent italien vraiment dément parce qu’elle est italienne, et du coup on s’était dit que ça serait vraiment marrant d’utiliser sa voix sur un titre. Les choses se sont toujours fait comme ça. Là il se trouve que dans l’année on a rencontré Anton, qu’on a fait le disque avec lui, qu’il nous a invités à jouer avec lui…
Marie : qu’on a rencontré Bertrand Belin à l’aéroport, les Pink Tiles c’est pareil
Lionel : c’est des nanas avec qui on a tourné en Australie. La seule rencontre qu’on a provoqué, c’était y a 4 ans, c’était Peter Hook. Parce qu’on a signé chez Because, que notre éditeur c’est Michel Duval, et que Michel Duval c’est la personne qui a organisé un des seuls concerts non-anglais de Joy Division dans les années 80, et il m’avait dit qu’il avait gardé des liens d’amitié avec les anciens membres du groupe. Et quand on a commencé à bosser avec Because j’ai dit à Michel « on adorerait vraiment faire un truc avec Peter Hook » en me disant « ça n’arrivera jamais », et une semaine après Peter m’a envoyé un message adorable pour me dire qu’il était en tournée au Japon mais de lui envoyer des démos à son retour, ce qu’on a fait, et il a fait « Garden of Love » sur l’album précédent.
C’est beaucoup de heureux hasards finalement ?
Lionel : très sincèrement y a très rarement des choses calculées. Là on sait à peu près avec qui on va bosser sur le prochain album et c’est encore le fruit de rencontres avec des gens qu’on a croisé
Marie : c’est des rencontres, des amitiés, et du coup tu as envie de continuer les aventures en travaillant avec eux, tu gardes un lien en fait.
Lionel : oui c’est aussi une façon de pas se perdre de vue, parce qu’on a passé du temps avec Bertrand Belin en Australie mais après la tournée on aurait pu ne jamais se recroiser. Mais du coup il est venu chanter avec nous à la Maison de la Radio quand on a fait France Inter, on l’a invité à venir jouer chez nous cet été, du coup c’est cool, car ça nous permet de continuer ce truc-là. Si c’était forcé ça fonctionnerait pas je crois. Avec Bertrand ça s’est fait super vite, avec Peter Hook aussi. Il prend une aprem de studio, il fait des trucs, il nous les envoie, on les monte et ça roule. Anton pareil, on a fait l’album en 5 jours.
Marie : Emmanuelle Seigner en une après-midi c’était fait aussi
ll y a 2 trucs qui me fascinent sur cet album : la prod très léchée de Newcombe qui donne un côté presque pop et moins artisanal que vos premières productions, et votre obsession plus que jamais audible pour le riff et le rythme parfait. Vous pouvez me dire un mot sur ces deux éléments.
Lionel : alors le son, là encore c’était pas prémédité, mais c’est la première fois qu’on sortait de notre garage pour produire un disque, parce que d’habitude on fait vraiment tout chez nous à Cabestany avec les moyens du bord, donc c’est un tout petit studio avec deux pré-amp et une carte son, et un instrumentarium avec tout un tas de conneries. Mais globalement on produit un disque avec le budget chips de n’importe qui d’autre, on a besoin de 1500 balles en studio pour faire un disque. Et là comme on a rencontré Anton et qu’en même temps on a eu cette proposition de Mojo Magazine pour participer à un tribute des Kinks, et qu’on a choisi le morceau Two Sisters qui était inchantable, on s’est dit que nous on y arriverait jamais et on a demandé à Anton de le faire. Il nous a dit « ok, je vous fais une piste pour la voix mais la prochaine fois j’aimerais qu’on travaille ensemble dans la même pièce ». Et on lui a dit : « ok, là on est en train de faire un album, si tu veux on le finit chez toi. » Et ça c’est fait comme ça.
Et quand on est arrivés à Berlin à minuit et demi, on pensait lui faire la bise et aller au pieu. En fait il nous attendait avec son ingé son Andrea Wright, qui est une nana qui a bossé avec Echo & The Bunnymen ou Black Sabbath, pour te donner une idée de son ouverture d’esprit ultra large. Et à 1h du mat on a commencé à monter les bandes dans le studio d’Anton, Andrea a commencé à tout calibrer et Marie a refait…
Marie (elle le coupe) : ah oui ça c’était pas du tout prévu, on a refait toutes les batteries, du coup allez hop ! (elle rit) Et tu te retrouves avec un son totalement différent !
Lionel : tu te retrouves avec un son – alors y a la patte d’Anton bien sûr – mais y a aussi beaucoup du son de l’Angleterre, parce qu’Andrea elle prend les guitares à l’anglaise, elle a ce sens-là, je ne saurais même pas t’expliquer mais on l’a entendu tout de suite, après chaque prise elle faisait des niveaux et déjà ça sonnait ! Elle sait aller à l’essentiel, elle sait mettre un riff en valeur, elle sait ce qu’est un riff, une guitare électrique, une fuzz etc. Et là on vient de travailler avec elle sur l’album d’Emmanuelle Seigner et c’est pareil. Et donc je pense que la différence de son et le côté plus « pop » vient du fait qu’on ait croisé ces gens-là.
(Le responsable com du 106 nous fait signe qu’il va falloir terminer)
Marie : il nous reste combien avant le concert ? Une demi heure ? Ah ça va, il faut juste que je change mes chaussures et c’est bon je suis prête ! (rires)
Quand on vous voit sur scène vous êtes à fond de la première minute à la dernière. C’est encore plus impressionnant pour Marie qui bourrine ses fûts en souriant comme si c’était un jeu d’enfant. C’est quoi votre secret ?
(éclats de rire de tout le monde) Marie : le secret c’est du sucre, juste un peu de sucre ! (ndlr : ils ont des canettes d’energy drink qui donne des ailes devant eux) Non sérieusement je sais pas, y a pas de secret, tu rentres dans le concert et tu sais que c’est parti pour plus d’une heure.
Lionel : y a un truc c’est qu’on picole pas. Et pour avoir picolé avant de jouer dans d’autres groupes, je pense que quand tu commences à avoir nos âges et que tu bois des coups, tu perds en énergie.
Marie : Quelque fois c’est juste le dernier morceau qui est dur ! (rires)
Lionel : En tous les cas y a pas de drogue, le truc le plus fort c’est ça (il montre sa canette), et on en boit de moins en moins.
Dernière question, juste pour la blague : Lionel, entre barbus, c’est quoi ton conseil pour bien entretenir sa barbe ?
Lionel : il ne faut rien faire. NE FAITES RIEN ! Et dès que tu commences à avoir des bouts de nourriture qui attaquent le bas de la moustache, faut couper un peu !
Marie (éclate de rire) : ah si quand même !
Lionel : ah oui Marie m’a acheté un truc, faut mettre un peu de graisse là-dedans sinon après tu as des pellicules de barbe ! Mais sinon je vais pas chez le barbier et je coupe ça comme je peux. L’idée de la barbe c’est juste que je m’étais dit : « le jour où j’aurai plus de patron, je me raserai plus ! » Et maintenant ça date un peu, c’était y a 4 ou 5 ans, ça vient d’un concert avec JC Satan et La Femme à Perpignan. C’est ça Nika non ? (Nika Leeftlang entre dans la pièce et s’approche, s’ensuit un échange incompréhensible sur où et quand Lionel a arrêté de se raser). En tout cas conseil à tous les barbus : faites juste attention pour vous alimenter.
Marie : la soupe c’est bien !
Lionel : c’est vrai tu t’en fous partout. C’est quand même une galère en société en fait, en plus tu t’en rends pas compte.
Marie : la bière c’est bien aussi, ça te fait un peu de mousse en bas de la moustache ! (rire collectif).
Et voilà, l’interview s’achève sur cette question essentielle !
Merci à Because Music (et particulièrement à Laura, Maxime et Emilien) d’avoir rendu cette rencontre possible. Et surtout merci à Marie et Lionel Limiñana pour leur gentillesse et leur disponibilité.
N’oubliez pas de jeter un oeil aux photos du concert !